dimanche 28 septembre 2014

Challenge Ecrivains japonais d'hier et d'aujourd'hui 1 Tanizaki, Deux amours cruelles

Les passions labyrinthiques...


Deux amours cruelles contient deux nouvelles : l'histoire de Shunkin et Ashikari qui centrent leur propos autour de l'amour ne cessant de jouer avec la cruauté et l'abnégation.
Comme dans beaucoup d'écrits de Tanizaki, la passion devient cet espace tragique et sublime où l'être humain souffre et fait souffrir.



La belle et orgueilleuse Shunkin, riche héritière et maitre de koto et de shamisen se retrouve aveugle très jeune. Sasuke devient son guide, son élève et un amant qui acceptera toutes les vexations afin de servir celle qu'il aime passionnément. Phalène qui se brûle les ailes à la lumière du coeur, le héros accepte tous les caprices de l'aveugle terrible.


Serizawa et Oyou tombent amoureux mais cette dernière, veuve, ne peut se remarier afin d'élever son fils. Entre en scène la jeune soeur Oshizu qui accepte de se marier avec le héros afin que les deux amants puissent toujours connaitre le bonheur de la privauté. 
Oyu, figure solaire qui attire toutes les attentions et Oshizu la lunaire dessinent pour Serizawa un labyrinthe sentimental pavé de bonheurs mais aussi de sacrifices qui se jouent de la sensualité et de la sublimation.

Deux très beaux textes qui synthétisent parfaitement l'art de Tanizaki qui sait admirablement esquisser les lignes diaphanes du sentiment amoureux.



vendredi 26 septembre 2014

Poésie et illustration 2 : La jeune Tarentine de Chénier

Un deuxième poème illustré par G Lemercier avec cette pièce cultissime de Chénier. Vous pourrez apprécier le fondu entre les corps et l'eau; une véritable mélancolie aquatique : 


    Pleurez, doux alcyons, ô vous, oiseaux sacrés,
    Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez.

    Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine.
    Un vaisseau la portait aux bords de Camarine.
    Là l'hymen, les chansons, les flûtes, lentement,
    Devaient la reconduire au seuil de son amant.
    Une clef vigilante a pour cette journée
    Dans le cèdre enfermé sa robe d'hyménée
    Et l'or dont au festin ses bras seraient parés
    Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
    Mais, seule sur la proue, invoquant les étoiles,
    Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
    L'enveloppe. Étonnée, et loin des matelots,
    Elle crie, elle tombe, elle est au sein des flots.

    Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine.
    Son beau corps a roulé sous la vague marine.
    Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d'un rocher
    Aux monstres dévorants eut soin de la cacher.
    Par ses ordres bientôt les belles Néréides
    L'élèvent au-dessus des demeures humides,
    Le portent au rivage, et dans ce monument
    L'ont, au cap du Zéphir, déposé mollement.
    Puis de loin à grands cris appelant leurs compagnes,
    Et les Nymphes des bois, des sources, des montagnes,
    Toutes frappant leur sein et traînant un long deuil,
    Répétèrent : « hélas ! » autour de son cercueil.

    Hélas ! chez ton amant tu n'es point ramenée.
    Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée.
    L'or autour de tes bras n'a point serré de nœuds.
    Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux.
    André Chénier 

mercredi 24 septembre 2014

Challenge Odyssée grecque 10, Lucien, Alexandre ou le faux prophète

Tours de passe-passe...

Et bien voilà, dernier et ultime billet de ce challenge! C'est vrai, il s'est fait attendre mais on a gardé le meilleur pour la fin : un traité de Lucien plutôt...piquant!

Satiriste de langue grecque, originaire de la Commagène, Lucien de Samosate est un penseur du II° siècle qui connut la gloire puisque des empereurs comme Commode le protègeront mais aussi un des philosophes les plus critiqués de l'Antiquité. C'est à cause de son Alexandre d'ailleurs que l'auteur va faire la part belle aux critiques alors qu'il s'agit d'un traité sur la charlatanerie et la manipulation, mettant en scène le soi-disant prophète Alexandre, contemporain de Lucien.





Originellement, le culte du serpent alors nommé Glycon (le « doux ») était lié à la vénération non d'une abstraction mais d'un serpent réel censé incarner la divinité. Selon la mythologie du culte d'Abonuteichos, ce serpent de belle taille apparut après qu'Alexandre ait prédit la venue d'une nouvelle incarnation d'Asclépios.
Devant le peuple rassemblé sur la place du marché de la ville à midi, Alexandre brisa un œuf de serpent contenant, selon lui, la divinité. Une semaine plus tard, il présenta un serpent de taille humaine censé être la divinité, ayant grandi prodigieusement vite. L'animal était doté de caractéristiques semi-humaines et portait une chevelure blonde. Il semblerait que c'était un serpent apprivoisé, affublé d'une espèce de masque peint de façon à figurer une tête humaine sous une coiffure en crins de cheval, placé par Alexandre dans le temple d'Asclépios. À la mort de l'animal, une effigie à son image le remplaça dans le temple.


Comme dans les cultes macédoniens antérieurs, la vénération du serpent concernait la fertilité. Les femmes stériles lui faisaient des offrandes afin de devenir enceintes. On le disait aussi protéger des épidémies. Selon Lucien, Alexandre profitait sans vergogne de toutes les offrandes.

A Lucien de faire un portrait savoureux d'un homme cupide mais extrêmement intelligent  qui manipule la doxa comme personne. A un rappel des faits dans la première partie viennent s'ajouter des passages plus autobiographiques où Lucien raconte les tours qu'il joue à Alexandre pour le démasquer. Bien sûr, même devant le mur, le joueur d'oripeaux nie et la foule aveuglée est prête à déchiqueter le philosophe! Charge contre les charlatans tout autant que contre une trop grande crédulité, Lucien, à travers cet exemple, fait l'apologie du sens critique face à une opinion et une foi imbécile qui préfère le spectacle aveuglant à la lumière de la réalité. En une époque où les Mystères et nouvelles religions orientales envahissent l'Empire, cette mesure critique semble fuir les esprits et ce traité se présente comme un garde-fou du bon sens qu'on aura du mal à conserver. Une oeuvre libre qui fait réfléchir et rire dans certains passages (docere/placere comme disaient les Anciens)!



 Encore merci à Parthénia pour ce challenge! En espérant se retrouver sur un autre parcours...

lundi 22 septembre 2014

Sagi Musume, estampe et esprit

Des flocons aux plumes...


De nulle part apparait une jeune femme en kimono de cérémonie. Elle porte une ombrelle et un obi noir, signes funestes pour un tel costume de mariage. Après un jeu avec l'ombrelle, le personnage joue avec ses manches qui bientôt dessinent des mouvements ailés.

Devant le spectateur, s'agite ainsi non une femme mais un esprit-héron. Anciennement jeune fille amoureuse abandonnée, agitée par sa passion dans les enfers, l'esprit s'est réincarné en oiseau et par cette nuit d'hiver mime sa vie : l'idylle rapide puis la jalousie ainsi que les chambres infernales traversées par l'esprit sans repos.


Sagi Musume est un morceau de choix pour l'onnagata : pièce de danse, cette dernière permet de développer les changements de costume à vue (bukkaeri) ainsi que les poses extrêmement difficiles comme les postures arrières ou ebizori.






Dans sa série 36 nouvelles formes de spectres, Yoshitoshi fait du personnage de Sagi Musume un espace de prouesse en ce qui concerne les nuances de blanc ainsi que l'utilisation du gaufrage, cette technique qui permet de travailler en relief les parties blanches. Motif de flocon pour le kimono, stries du col ou motif de plume pour les hérons, cette oeuvre permet un travail assez incomparable dans le domaine du relief.


Véritable duel entre plein et vide, blanc et noir, le personnage de kabuki et d'estampe permet la prouesse et la mise en scène spectaculaire de la passion qui sans cesse se nourrit et se tue elle-même.

dimanche 21 septembre 2014

Expo Miserere de Rouault, Eglise St Pierre, Firminy (42)

Images fortes...


Pour ces journées du Patrimoine, l'Eglise St Pierre présente une série importante dans l'oeuvre de G Rouault : Miserere. Dédiée à son maitre Moreau, elle fut réalisée entre 1917 et 1927. cependant, il faudra attendre 1948 pour que celle-ci soit éditée, suite à des retards et à la mort de Vollard, l'éditeur qui fit fleurir les séries gravées à travers des commandes à Picasso ou Chagall dans la france de l'entre-deux guerres.

Prenant pour point de départ le psaume 50, cette suite de 58 oeuvres décline les thèmes majeurs de son inspiration :
 Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j’ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,
être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute,
j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ;
dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur
 ;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.

Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ;
que l’esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ;
vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas,
tu n’acceptes pas d’holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un coeur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur,
relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ;
alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Outre la figure de Marie ou du Christ, le clown, le pauvre ou des portraits satiriques  marquent les divers aspects du Miserere. Ces oeuvres en noir et blanc mettent en scène un univers douloureux qui est souvent émaillé par des squelettes tout droit issus de la tradition des danses macabres.


 Au-delà de la figure du Christ, c'est d'une figure humaine et de son destin que le cycle traite ; la souffrance du Prophète est la trace, le calque de ce que l'être humain doit subir et connaitre avant de trouver la joie de la rédemption; un véritable voile de Véronique tracé à l'eau-forte.


Expo Rodin, L'accident, l'aléatoire, MaH, Genève (Suisse)

Les occasions du Temps...


L'accident est le lot commun de tout sculpteur, dans l'atelier ou chez le fondeur. Mais ce qui pouvait apparaitre comme une abomination digne du rebut chez les artistes classiques va devenir une matrice formelle chez Rodin. Il ne s'agit plus de cacher ou de réparer les accidents et morsures dans la matière. Au contraire, l'occasion et l'inachèvement vont se voir hisser au rang de porte-étendard d'une Modernité naissante.


Autour de la figure de la Muse Tragique, personnage faisant partie du monument commémoratif dédié à Hugo, les bustes, sculptures et autres dessins du maître disent les avarient du processus créatif, stigmates éloquents qui se jouent du Beau et de l'Esthétique traditionnelle.


A ces figures présentées comme oeuvres à part entière viennent faire écho des pièces de Degas, Bourdelle ou encore la Giuletta de Lavier.  En miroir, des fragments d'oeuvres de Rodin que le Temps et l'accident historique n'ont pas épargnés, telle cette tête déformée par la violence de la destruction des Twin Towers en 2001 où elle se trouvait exposée : Rodin, père de la Modernité qui montrait ostensiblement le manque et la suture aurait sûrement apprécié la démarche.


Il ne reste plus que quelques jours avant la fermeture, le 28 septembre :
http://www.ville-geneve.ch/actualites/detail/article/1403008437-exposition-rodin-accident-aleatoire/

dimanche 14 septembre 2014

Expo Tatah, Mam, St Etienne (42)


Silhouettes du monde...
Djamel Tatah, originaire de la région et élève de l'Ecole des Beaux-Arts de la ville au début des années 80, a depuis ses débuts constitué la figure comme un objet marquant de son travail et de ses recherches alors que l'abstraction tenait le haut du pavé.


Cette figure, forme hybride de plusieurs personnes croisées ou aperçues, constitue la matrice de peintures à l'échelle 1 placées à hauteur du spectateur : et de voir ainsi ces postures familières et étranges qui n'ont pas ou peu d'expression, perdues dans leur intériorité ou anéanties. Participer au monde ne semble pas leur fait ou alors le simple accident d'une conjonction de hasards.


La présence tient donc lieu de questionnement central, le corps devenant ce signe physique qui parait mystère dans ces décors monochromes ou très graphiques. Le dialogue avec des oeuvres anciennes est aussi un travail conscient de l'artiste qui réinterprète quelques grandes compositions qui déja posaient cette question de la présence et de l'Homme.



Un moment fort à vivre jusqu'au 21septembre :
http://www.dailymotion.com/video/x21wi6o_rencontre-avec-djamel-tatah_creation

samedi 13 septembre 2014

Poésie et illustration 1 : Les Conquérants de Hérédia

A la poursuite de l'or...

Un premier billet sur des illustrations de poèmes que G Lemercier a bien voulu produire. 
Départ avec une pièce célèbre au sujet des Conquistadors qui sont dépeints en tant qu'hommes du mouvement et de la soif d'inconnu mais aussi en tant que conquérants ivres d'un métal qui fait tourner les têtes. De Hérédia, descendant de ces Conquistadors, met en scène des êtres emportés par leurs désirs (bons comme mauvais) qui incarnent, en quelque sorte, l'épopée humaine.



Les conquérants

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroique et brutal.

Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango murit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.

Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;

Où, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.

José-Maria de Hérédia

Une belle composition dynamique qui illustre parfaitement le dernier tercet et le côté rêveur de ces explorateurs qui sont pourtant caparaçonnés de métal et de désirs bien terrestres!

lundi 8 septembre 2014

Challenge Ecrivains japonais, Billet de présentation

Challenge Ecrivains japonais d'hier et d'aujourd'hui...


Et bien, c'est parti, merci à Purpelvelvet pour cette petite suggestion autour de la littérature japonaise!
Et c'est donc Adalana qui va piloter ce challenge livresque autour des auteurs anciens et contemporains...


Comme les livres nippons sont légions à la maison, les choix vont être difficiles et c'est donc pour cela que je m'inscris dans la section Shogun (8 livres et plus). Espérons que cela permettra de belles lectures et rencontres autour de classiques ou encore de nouveautés.


Alors, en route à travers le livre nippon et merci à Adalana pour cette bonne initiative :
http://adalana.wordpress.com/2014/08/19/challenge-ecrivains-japonais-dhier-et-daujourdhui/#comment-12527

samedi 6 septembre 2014

Expo Elles, Musée d'Allard, Montbrison (42)


Peinture féminine...

Au XIX° siècle, les changements ont beau être légions, il ne fait toujours pas bon être une femme qui veut faire de la peinture. Les Beaux Arts restent bien fermés et les familles ne voient pas toujours d'un bon oeil un loisir devenir un besoin vital...


C'est ce qu'illustre ce parcours du Musée d'Allard, sous l'égide de Suzanne Valadon et en interrogeant toute une école lyonnaise qui a vu se présenter une légion de femmes durant ces deux siècles aux portes des arts plastiques. Bien sûr, les noms sont peu connus et on peut s'interroger sur le fait que bon nombre des artistes présentées ont un grand point d'interrogation en guise de date de mort : la mémoire posthume est décidément bien sexiste!


Les scènes intimes et les fleurs sont à l'honneur : il s'agit d'interroger l'univers féminin d'alors non par amour de la maison mais parce qu'il s'agit du seul espace que la société veut bien leur prêter! Il n'en demeure pas moins que le besoin d'émancipation se fait sentir à travers les études de ces femmes qui s'essaient aux derniers mouvements du moment : de l'impressionnisme à l'abstraction. Quant à la fleur, il ne faut pas oublier qu'il est un motif très enseigné dans la région puisque les écoles doivent former des dessinateurs pour les nombreuses industries du textile.


Le parcours présente ainsi plusieurs dizaines d'artistes qui semblent sortir pour un temps de l'oubli et c'est déja un premier pas!


Une exposition qui se déroule jusqu'au 21 septembre...

mercredi 3 septembre 2014

Expos Combas, Montpellier (34)

Un festival Combas...


Avec Viallat, Combas s'invite dans deux lieux montpelliérain : l'espace Bagouet et le carré Ste Anne et on peut dire qu'il s'agit de deux moments forts d'exposition dans le Sud Est! Donc, après le Gardois, place au Sétois et ses images hyper-vitaminées.

Tout d'abord, un ensemble plutôt marquant de l'artiste qui a collaboré avec Kinjo, artiste de l'art abstrait polonais à travers ces 14 stations de chemin de croix imaginées pour une église lilloise.
Ici, le discours religieux se superpose à une réflexion sur l'Humanité et ses maux. Au-delà des stations classiques, il s'agit de montrer la monstruosité et la cruauté des hommes dans un univers pop qui mêle les références antiques au mouvement du monde contemporain. Ainsi donc, le crachat et autres outrages sont mis en scène de façon évidente et théâtrale.


Le Carré avec La Mélancolie à ressorts permet de mettre en lumière la créativité de Combas à travers divers supports (peinture, sculpture, papier-peint...) ainsi que de montrer sa maîtrise de l'espace car toutes les oeuvres ont été pensées pour cette ancienne église néogothique.


Une Mélancolie à ressorts donc qui montre le travail sur la dichotomie et le contraste, noir/blanc, couleurs/contrastes, Classicisme et culture Pop. Il s'agit encore de questionner l'image et l'idée que le spectateur peut se faire d'elle, sans oublier les nombreux cartels délirants ou déstabilisants qui accompagnent la plupart des oeuvres.

Se régaler jusqu'au 7 septembre...