samedi 9 septembre 2017

Expo Aztec Hotel, Musée Quai Branly, Paris (75)


Ruines de pacotilles...


Les USA ont longtemps souffert d'un manque d'une grande civilisation américaine antique qui pourrait faire pendant à la Grèce ou Rome. C'est avec les découvertes des civilisations de la Méso-Amérique et de l'Amérique du Sud que va se concrétiser leur rêve d'Antiquité.

Grâce à des archéologues très fantaisistes (Schliemann et ses découvertes font pâle figure en comparaison), le monde a soif des ruines maya, aztèques que l'on mélange et amalgame dans une joyeuse effervescence.


De là des constructions de théâtres, cinémas qui prendront pour modèles des ruines maya que l'on qualifiera de style aztèque. Une mode est lancée qui va prendre tant au niveau décoration que littérature. Les salles de cinéma s'ornent d'idoles alors que les écrans projettent de douces histoires où une princesse peu habillée flirte avec un dieu du tonnerre sous fond de sacrifices humains.

Des architectes comme Lloyd Wright s'inspireront de certains motifs afin de créer des structures qui ponctueront leur réalisation. Si le grand architecte américain a toujours nié une telle inspiration, une simple observation démontre cette utilisation de structures maya. 


Avec la Seconde Guerre, l'élan se tarit mais il reviendra vite avec les années 50 : de même que la mode hawaïenne, le modèle aztèque fera fureur sur les chemises, les verres et autres éléments d'une décoration kitsch. La musique ne sera pas en reste comme en témoigne la chanteuse péruvienne Yma Sumac qui dira avoir retranscrit l'ancienne musique des Andes. A défaut de vérité historique, des airs entraînants et une sacrée tessiture pour cette voix qui mettra à l'honneur cette partie du Nouveau Monde.


Du toc et du kitsch, pour une aventure qui ne manque pas de couleurs....Jusqu'au 8 octobre 2017 :
http://www.quaibranly.fr/fr/expositions-evenements/au-musee/expositions/details-de-levenement/e/aztec-hotel-37569/

mercredi 23 août 2017

Expo Masahisa Fukake, Rencontres d'Arles (13)


Ombres et couleurs...


Les rencontres photographiques d'Arles proposent dans la multitude de lieux de la ville dédiés à l'art des ombres et lumières la première rétrospective occidentale dédiée à Masahisa Fukase.

Né en 1934 avec un père qui possédait un atelier de portraits photographiques en Hokkaido, Fukase se destine très tôt à cet art. Il perce dans les années 1960 et devient véritablement célèbre avec une première série Yūgi (遊戯) / Homo Ludence). Travaillant pour la presse et les magazines, il continue son travail artistique à travers de nombreux albums qui utilisent à la fois le noir et blanc ainsi que la couleur.

Mettant en scène sa famille, des modèles, il crée des images qui jouent avec l'intime et sa représentation. Si ses photographies peuvent avoir un caractère ludique, Fukase dénie la moindre volonté de parodie ou de divertissement. Il avouera ne pas penser rendre les gens heureux à travers son travail et se demande lui-même s'il en éprouve le moindre plaisir.


Son rapport aux animaux est intense : outre la série qui le rendit célèbre Karasu () / Ravens), les clichés nombreux qu'il fit de son chat Sasuke forment une sorte de séries d'autoportraits. Il confiera d'ailleurs : "J'ai passé la plus grande partie de cette dernière année à prendre des photos allongé par terre, à peu près au niveau des yeux d'un chat, au point que j'ai eu la sensation d'en devenir un moi-même". 




Envahi par une certaine mélancolie et un rapport à la mort évident, ses dernières séries sont des jeux avec certaines onomatopées japonaises comme berobero où l'artiste se met en scène lui et son geste puisque la plupart des clichés sont rehaussés de couleurs, de traces dessinées comme pour mieux prendre de la distance avec le geste et les codes photographiques.


Victime d'une chute dans les escaliers d'un bar où il avait ses habitudes, Fukase restera 20 ans dans le coma jusqu'à sa mort en 2012. Son œuvre est à voir au Palais de l'Archevêché jusqu'au 24 septembre 2017 : https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/160/masahisa-fukase

vendredi 18 août 2017

Expo De couleurs et d'or, Mab, Moulins (03)


Scintillements médiévaux...



Pendant les travaux, le musée de Cluny prête quelques pièces au musée Anne de Beaujeu. Un moment qui permet un dialogue entre les œuvres et une mise en valeur de l'utilisation de l'or dans les objets médiévaux.


Symbole de puissance, de luxe et d'ostentation, l'or est utilisé tant dans le domaine religieux que dans le domaine profane. L'exposition montre de belles statues du XV° des écoles allemandes ou flamandes qui surent magnifier le mouvement, la polychromie et les ors. Les tapisseries ne sont pas en reste, avec des décors allégoriques où la lumière et les espaces plus ternes jouent de contraste.


Le musée de Moulins met en avant certaines de ses belles pièces comme la pieta de l'Italien della Robbia avec ses faience colorées et ses surfaces plus rugueuses. Même si l'œuvre est parcellaire, on peut apprécier la maitrise et l'extrême délicatesse de cet art.


L'or est aussi la matière des tableaux, enluminures et autres ornements de manuscrits. Outre la préciosité, le matériau étant censé apporter de l'émerveillement à travers le jeu de la lumière produite par les flammes des bougies, ce qu'un éclairage artificiel ne peut produire. 

Des ors et des merveilles jusqu'au 17 septembre 2017 :
http://www.mab.allier.fr/2056-exposition-en-cours.htm

dimanche 13 août 2017

Expos et Japon, Musée Guimet, Paris (75)


Japon à Guimet


Cet été, le Musée Guimet met à l’honneur le Japon à travers deux expositions : 113 ors d’Asie et Paysages japonais.
La première exposition parcourt le continent asiatique et son rapport à l’or. De la monnaie aux rites funéraires, ce précieux métal est un symbole important dans toutes les cultures.
Au Japon, où les mines d’or sont importantes, le matériau illumine objets sacrés et profanes. Des statues de Bouddha et de Daikoku, le dieu des richesses, aux inro et peignes de laque et d’or, le scintillement témoigne de la beauté sacrée et profane.

Mettant en valeur les calligraphies ou les étoffes chatoyantes, l’or est prisé tant par les nobles de la cour d’Heian que par les riches commerçantes d’Edo.
La deuxième exposition : paysages japonais, d’Hokusai à Hasui met en avant ce genre pictural dans le Japon du XIX° et du XX° siècle. D’Hiroshige à Hokusai, c’est la poésie et l’humour des scènes quotidiennes qui animent les planches de papier.

Ne sont pas oubliées l’introduction de la perspective et l’arrivée de la photographie dans l’évolution du paysage qui se fait des images de l’ukiyo à la nouvelle école de la Shin-hanga.
Des estampes et des ors à contempler jusqu’au 18 septembre (113 ors d’Asie) et au 2 octobre ( Paysages japonais) :
http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-en-cours/cat.listevents/2017/08/13/-

mardi 8 août 2017

Le mois O-bon 3, Expo Specters of Yoshitoshi, Ota Museum




Fantômes de Meiji...


Pour plusieurs mois, le Musée Ota fait la part belle ) l'œuvre de Yoshitoshi, le dernier grand maitre de l'ukiyo-e. En ce mois d'août, périodes des fêtes d'o-bon, ce sont les estampes représentant les spectres et autres yokai qui sont à l'honneur.

Dès ses débuts, Yoshitoshi va cultiver les images de l'au-delà. Ainsi avec sa série 100 fantômes de la Chine et du Japon (qui ne comptabilise que 26 pièces), ce sont quelques figures de l'au-delà marquantes qui vont inscrire son travail dans l'horreur et le spectaculaire.


L'artiste va cultiver une veine qui est à la fois traditionnelle mais aussi contextuelle : les histoires de revenant sont légions dans ce pays de tradition shinto mais les conflits du Bakumatsu et du début de l'ère Meiji accentuent cette sensibilité à la mort et aux revenants. De plus, Yoshitoshi sera lui  -même  marqué par les conflits et sa psyché sera mise à mal. Il sera souvent persuadé d'être visité par des revenants. De là un arrêt de près de dix ans d'une production qui était pourtant fortement populaire. 


Après cet arrêt forcé, les séries à fort tirage reprendront et les fantômes garderont une place précise dans cette production  : des Cent aspects de la lune aux 36 fantômes modernes, ce sont de nombreuses histoires classiques de revenants qui seront mises en scènes et modernisées par un esprit singulier pour qui le monde des spectres prenait une réalité aussi tangible que celui des vivants.

Un panel de revenants à percevoir jusqu'au 27 août 2017 :

lundi 24 juillet 2017

Le mois O-bon 3, Seigen


Fantôme hanté...

Nouvelle année pour le challenge O-bon chez Purple...Et voici une nouvelle contribution autour d'un fantôme de religieux. Le moine Seigen, bras croisés, visage émacié et cheveux hirsutes se détache sur fond de fleurs de cerisier et de pluie.

Personnage issu du théâtre kabuki, ce religieux tombe amoureux de Sakura-hime : il voit en la jeune fille la réincarnation d’un jeune moine dont il était amoureux et qui est mort quelques temps auparavant. Va naitre une relation passionnée qui sera découverte : les habitants du monastère chasseront les amants, mettant le feu à l’abri où ils se trouvent. Seigen meurt brûlé tandis que Sakura se sauve en sautant dans les airs, aidée de son ombrelle.

L’histoire pourrait en finir là mais c’est sans compter l’esprit de Seigen qui apparait à la malheureuse princesse. Hantant ses nuits, il terrorise les nouveaux amants de cette dernière et les entraine dans la folie.



Incarnation de la passion dévorante, le portrait de Seigen par Toyokuni III dépeint le spectre du personnage hanté lui-même par l’image de celle qu’il aime. Le poème classique de Ariwara no Narihira se lit :
Yononakani Taetesakurano Nakariseba Harunokokoroha Nodokeklaramashi

S’il n’y avait plus de

Fleurs de cerisier

En ce monde

Mon cœur

Serait en paix.

Il insiste sur la beauté du paysage des cerisiers en fleurs, image topique de la poésie classique.

De manière détournée, le poème peut aussi se lire ainsi :

S’il n’y avait plus

Sakura

En ce monde

Mon cœur

Serait en paix.

C’est alors le fantôme qui se plaint de l’amour que la fleur incarne (sakura est le nom botanique ainsi que celui du personnage féminin).

Dans un camaïeu de gris, de rose et de blanc, c’est toute la passion destructrice qui est mise en scène, à travers ce personnage paradoxal d’esprit hanté par ses propres fantasmes.


dimanche 11 juin 2017

Opération Masse critique, Marc Petit, dans le secret d'une oeuvre


Aux origines des sphères...


Merci à Babelio et aux Ardents Editeurs pour la découverte de ce beau livre et de cet artiste aux personnages forts comme le temps. Lors d'une exposition à l'abbaye d'Auberive, Marc Petit ressentit le besoin d'une nouvelle oeuvre qu'il intitula Le Testament. Douze hauts-reliefs évoquent des épisodes du sculpteur. Lui qui s'interdisait les références biographiques utilisa alors le terreau de son expérience personnelle. Pourtant, rien n'est évident : des corps, des multiplications de personnages ou des solitudes. La vie demeure un mystère.


En 12 médaillons évoquant les mois, Marc Petit joue sur des références  : médaillons médiévaux, miroirs de bronze antiques ou anciens, les mouvements de la vie et de la mort sortent des reliefs et des creux. Les événements évoqués mêlent clarté et mystère : dire le quotidien et ses fracas en termes bruts et nus n'empêche pas un langage sinueux qui transfigure le banal.



Accompagnées des poèmes de Muriel Mingau qui illustrent et interrogent le mystère de la sculpture, les nombreuses photographies de l'ouvrage présentent des fragments et détails où la chair de la matière vibre et semble interroger l'oeil du lecteur.


Un très beau livre qui se feuillète ou se médite dans la nuit obscure comme dans le calme d'un matin lumineux.

lundi 5 juin 2017

Expo Miles Hyman, Mij, Moulins (03)


L'étrange de l'illustration...


Américain né dans les années 60, Miles Hyman débute sa carrière aux alentours de 1980 en collaborant avec de nombreux journaux. Lire, le Magazine littéraire, le New Yorker sont quelques quotidiens qui feront appel à ses talents. Son cadrage assez cinématographique, ses couleurs qui jouent avec des références aux images des années 50 vont lui permettre de travailler pour des maisons d'édition nombreuses en vue de faire les couvertures de certains romans.


Evoluant entre les Etats-Unis et la France, il élargit sa palette et s'intéresse aussi à l'illustration jeunesse, notamment certains livres pour enfants écrits par sa grand-mère et qui étaient déjà des succès éditoriaux depuis de nombreuses années.


Tant dans ses œuvres en couleurs qu'en noir et blanc apparaît une constante : la volonté de jouer avec les représentations et les clichés afin de surprendre le lecteur ou le regardeur. Une bibliothèque, une rue assez banales de prime abord se voient transformées en lieu de l'étrange par l'apparition d'une ombre ou d'un mouvement inattendus. Souvent, c'est au public lui-même de terminer l'histoire en gestation : simple ombre portée ou irruption du fantastique au sein du quotidien.


Certaines images, plus irrationnelles encore, combinent l'humour, la poésie et le fantastique et créent un univers en équilibre entre l'horreur et le merveilleux, l'amusant et l'effrayant. Mais c'est toujours l'énigme qui semble conduire ces figures que viennent créer l'ombre et la lumière.


L'entre-deux, la marge, la frontière sont les territoires de prédilection de ces illustrations : elles créent une attente et un débordement possible qui pourra submerger ou enchanter le spectateur.
Jusqu'au 18 juin 2017 :

vendredi 2 juin 2017

Expo ceux de la poésie vécue : Ernest Pignon Ernest, Chapelle du Méjan, Arles (13)


 Traces poétiques...



A l'occasion de la sortie d'un nouvel ouvrage avec André Velter, la chapelle du Méjan présente quelques travaux d'Ernest Pignon Ernest évoquant diverses figures de poètes et écrivains que ce dernier a inscrit sur les murs de nombreuses villes à travers le monde.


Darwich en Palestine, Genet à Brest, Rimbaud à Charleroi ou Maïakovski à Avignon et bien d'autres encore...Depuis les années 1970, le travail du dessinateur qui offre sa production au temps et à la vie hante les immeubles et quartiers des grandes villes mondiales a évoqué de très nombreuses figures poétiques comme étendard d'une certaine résistance à la brutalité, à la bêtise ou à l'incompréhension.


Pierre, encre, crayon dessinent des ombres, des figures; des traces de la sensibilité des mots qui s'impriment sur les traits marqués et marquants des visages des poètes du XX° siècle. La démultiplication des esquisses, des portraits sont autant de thèmes et variations d'une humanité qui se marque sur la face des créateurs de verbe.


De la posture classique à l'évocation fugitive, le corps ou le regard de ces dessins préparatoires disent déjà la parole qui hante l'esprit et la présence qui s'imprimera sur les murs des villes du monde entier. Symphonie sur une douleur ou une fulgurance, le trait de l'artiste creuse le papier et habite l'espace.


Des présences en noir et blanc jusqu'au 7 juin 2017 :
http://lemejan.com/programme.htm

dimanche 21 mai 2017

Expo Les Combas de Lambert, Fondation Lambert, Avignon (84)


Mauvais genre...


Paris a présenté Buffet cet hiver et durant la mi-2017, Avignon présente Combas; autant dire un retour sur deux mauvais élèves de l'Art. Décriés, conspués alors qu'ils connurent une fulgurante ascension, Buffet et Combas font reparler d'eux en grand. Pour ce qui est du Sétois, les expositions sont pourtant nombreuses depuis quelques années...mais toujours en dehors de Paris comme le regrette l'artiste. Autre regret qui concerne l'exposition Lambert : le manque d'œuvres récentes. Certes, mais c'est sans compter sur la brouille entre les deux hommes qui mit fin à leur collaboration.


N'en demeure pas moins un festival coloré de la grande époque : les années 80 avec ses corps triomphants, son ton enjoué et ses jeux (pas toujours drôles) sur les références et les titres. Le leader de la Figuration Libre témoigne dès ses débuts d'un jeu avec les codes de l'art et de la culture. Le besoin de mettre en avant les références populaires et un discours anti-institutionnel ne doit pas occulter le travail de composition et finalement un véritable discours sur notre société et sur le cliché.


Le corps triomphant, le sexe en majesté participent à la fois d'une représentation sans tabou et d'une dénonciation des pulsions et cachées et parfois trop mises en avant dans notre société contemporaine. On veut du sexe, de la violence et on en aura...et jusqu'à plus soif. La faute à Combas ? La faute plutôt à l'hypocrisie du bien penser et de la société d'hyper-consommation qui basculent les êtres entre néant et hystérie.



Restent quelques toiles, véritables odes à l'amour et à la vie qui recherchent le bonheur de dire et représenter dans les lignes et les couleurs...
Jusqu'au 5 juin 2017 : http://www.combas.com/blog/les-combas-de-lambert-exposition-en-avignon/

dimanche 14 mai 2017

Expo Kimono, au bonheur des dames, Musée Guimet, Paris (75)



Histoires de vêtement...




Issus en parti des collections de la très vénérable maison Matsuzakaya, fondée à Nagoya en 1611, les kimonos présentés lors de l’exposition « Kimono, au bonheur des dames », évoquent quelques grands moments de ce vêtement tant masculin que féminin.


Marqueurs sociaux, le tissu et le motif impriment leur présence et donnent l’allure aux silhouettes tant aristocratiques que marchandes. Accompagnés par le obi, cette longue ceinture qui architecture le maintien, ou par des parures de coiffure, ces costumes se font représentant des diverses castes de l’ère Edo.



Animaux, flore, dessins géométriques ou mon dessinent un imaginaire collectif rempli de légendes ainsi qu’un amour pour la nature qui demeurent constants mais qui varient aussi selon les modes qui se mettent en place durant les siècles. Les vêtements luxueux présentés font souvent parti du trousseau de mariage, accompagnant nécessaire de toilette ou panoplie de calligraphie.


Cet élément symbolique de la tradition japonaise sera repris par la mode tant nippone qu’occidentale alors qu’il a disparu du quotidien à partir de l’ère Meiji. En témoignent les créations de Kenzo Takeda, Junko Koshino ou encore d’Yves Saint-Laurent : la silhouette se déstructure mais l’idée du pli, la mise en scène du tissu demeurent. Le kimono demeure cet espace de maintien et de rêve qu’il fut dès ses origines.

Un songe de soie et autres matières à découvrir au musée Guimet jusqu’au 22 mai 2017 :
http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/kimono-au-bonheur-des-dames