samedi 26 mars 2016

Expo Surimono, meilleurs voeux..., Musée Guimet, Paris (75)




Humeur festive...


Apparaissant vers la fin du 18e siècle, durant l’époque Edo (1603-1868), le surimono renouvelle le genre de l’estampe japonaise. Ce genre nouveau, littéralement « chose imprimée », est le travail de poètes et artistes qui réunit illustration et poème sur une même page. Produits en édition limitée, ils étaient destinés à un usage privé – offerts à l’occasion du Nouvel An ou lors de fêtes. 

Gravures réalisées sur du papier de qualité (hosho), elles se distinguent à la fois par l’emploi de pigments métalliques tels que la poudre d’or, ainsi que par une technique d’impression spécifique, le gaufrage, permettant d’imprimer les illustrations en relief; technique que l’estampe classique reprendra à partir des années 1850, une fois le surimono disparu du fait de certaines lois. 

L’exposition présente une sélection de planches qui démontre la variété des sujets : animaux symboles de bon augure (carpe, tigre, tortue), acteurs, courtisanes, personnages légendaires sont autant de thèmes traités par les plus grands artistes de l’estampe, parmi lesquels figurent Katsushika Hokusai, Utagawa Kunisada,ou Yashima Gakutei.



Les couleurs délicates, le jeu des caractères et des écritures ainsi que des compositions claires permettent un savant dialogue entre texte et image : l’esprit du public lettré et raffiné de la capitale shogunale y montre toute sa finesse et son esprit humoristique. 

Une exposition visible au Musée Guimet jusqu’au 4 avril 2016 :
http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/surimono-meilleurs-voeux-du-japon


samedi 19 mars 2016

Expo Le monde de Troy, Médiathèque, Moulins (03)


Trolls d'histoires...


Affiche expo Monde de Troy

20 ans...Ca se fête aussi pour la Bande dessinée : le monde de Troy, Lanfeust et ses Trolls vous invitent à une expédition dans leur univers. En effet, pas facile d'avoir un pouvoir de forgeron dans un monde où chaque être a des super pouvoirs....mais bon, parfois, certains pouvoirs se cachent bien et c'est ce que va découvrir Lanfeust accompagné par des personnages hauts en couleurs.

Le héros maladroit avec les filles mais toujours en quête d'une aventure déroule ses exploits (ou ses gaffes) à travers des planches originales ou des maquettes qui font revivre quelques-uns des moments importants de la saga.


Car Troy, c'est aussi un monde où les créatures les plus bizarres et les plus déjantées se promènent  un peu partout à la manière du fameux Hébus, le Troll allumé. Du précieux conseiller à l'ennemi pathétique, les créatures de Troy constituent un bestiaire qui regorge d'humour dans un esprit parodique et volontiers potache.


C'est peut-être cet esprit qui fait tout le suc de la série et qu'on retrouve avec plaisir dans les diverses variations des aventures et des héros au fil de la lignée de Lanfeust et de l'histoire de son univers : une saga pléthorique et enjouée qui entraine le lecteur, petit comme grand!


Petit détour par Troy jusqu'au 26 mars :
http://mediatheques.agglo-moulins.fr/agglo-moulins.fr/cms/articleview/id_module/14/id/1382

dimanche 13 mars 2016

Expo Katsukawa Shunsho, Musée Ota, Tokyo (Japon)

Un artiste et des racines...






Cet hiver, hommage est rendu à l’artiste Shunsho à l’occasion des 290 ans de sa naissance. Célèbre dessinateur du XVIII° siècle, il va fortement marquer le monde de l’estampe durant la période qui est considérée comme l’Age classique de cet art. Rompant avec le style de l’époque, il va imposer une manière plus réaliste, en particulier dans ses portraits d’acteurs. Une description plus précise des traits, des costumes et des motifs va devenir la marque de fabrique de ce qui deviendra une école : l’école Katsukawa.



Elle sera de première importance puisque des artistes comme Shunko, Toyokuni ou encore Hokusai seront les élèves de Shunsho. Autant dire que sont rassemblés les artistes qui feront prospérer l’estampe au XIX° siècle. C’est aussi un certain caractère originel qui fait le propos de l’exposition : on peut mieux comprendre à travers certaines œuvres les dettes et les différences par rapport au maitre, soulignant le dialogue continuel entre ces générations de dessinateurs.

Outre les représentations d’acteurs, les lutteurs de sumo et les beautés des quartiers de plaisir seront portraiturés de manière foisonnante à travers des postures qui se fluidifient et des couleurs pastel obtenues grâce à des pigments naturels qui défient le temps et montrent un monde coloré et contrasté.



C’est à travers deux cessions (la première jusqu’au 28 février et la seconde jusqu’au 27 mars) que le travail de Shunsho révèlera toute se finesse et sa complexité, montrant un artiste qui rechercha toute sa vie à trouver le style qui lui convenait. Un hommage à un grand classique jusqu’au 27 mars 2016 :
http://www.ukiyoe-ota-muse.jp/H280203katsukawashunsho-E.html