A la poursuite de l'or...
Une belle composition dynamique qui illustre parfaitement le dernier tercet et le côté rêveur de ces explorateurs qui sont pourtant caparaçonnés de métal et de désirs bien terrestres!
Un premier billet sur des illustrations de poèmes que G Lemercier a bien voulu produire.
Départ avec une pièce célèbre au sujet des Conquistadors qui sont dépeints en tant qu'hommes du mouvement et de la soif d'inconnu mais aussi en tant que conquérants ivres d'un métal qui fait tourner les têtes. De Hérédia, descendant de ces Conquistadors, met en scène des êtres emportés par leurs désirs (bons comme mauvais) qui incarnent, en quelque sorte, l'épopée humaine.
Les conquérants
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal,
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroique et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango murit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Où, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
José-Maria de Hérédia
Fatigués de porter leurs misères hautaines,
De Palos de Moguer, routiers et capitaines
Partaient, ivres d'un rêve héroique et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal
Que Cipango murit dans ses mines lointaines,
Et les vents alizés inclinaient leurs antennes
Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques,
L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques
Enchantait leur sommeil d'un mirage doré;
Où, penchés à l'avant de blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles.
José-Maria de Hérédia
Une belle composition dynamique qui illustre parfaitement le dernier tercet et le côté rêveur de ces explorateurs qui sont pourtant caparaçonnés de métal et de désirs bien terrestres!
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