dimanche 12 janvier 2014

Hyakunin Isshu Poème 75

Fujiwara no Mototoshi

En ce début d'année, c'est parti pour une revue des poèmes du Hyakunin isshu et pas dans l'ordre mais au gré de la fantaisie...


Rosée sur l'armoise
la promesse que me fîtes
était ma vie même
las voilà de cette année
automne déjà enfui

Cette pièce de facture et d'images toute classique peut se lire comme la plainte d'une personne que l'on n'a pas visitée malgré une promesse ou bien, dans le domaine amoureux, comme le regret d'un amour inassouvi qui attend malgré un serment brisé. L'automne, dans les pièces de cette époque, évoque la fin de la vie et la proximité de la mort.


 Dans la série de femmes comparées aux poèmes, Kunisada présente une Beauté en costume automnal (voir dernier vers) qui tient une branche d'armoise dans une main alors qu'elle porte un chapeau de voyage dans l'autre : le chapeau évoque ainsi la visite alors que le mouvement du personnage se retournant nous fait hésiter sur l'intention réelle de la jeune femme.



La version de l'Ogura Hyakunin isshu présente Chubei et la courtisane Umegawa en fuite : le jeune homme, coursier de son état, a volé différents clients afin de racheter la liberté de la jeune geisha. Il est découvert et doit se cacher : ainsi, il rentre dans son village et se cache de son propre père qui est visible à l'arrière-plan.

La fin tragique des amants fait écho à l'image des gouttes sur l'armoise alors que le paysage automnal de cette estampe reprend le dernier vers ainsi qu'il signifie la mort prochaine du couple.

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