lundi 10 août 2015

Expo du Nô à Mata Hari, Musée Guimet, Paris (75)


Histoire théâtrale...


Grande rétrospective théâtrale des scènes d'Asie. Des danses aux marionnettes, des ombres aux drames chantés, les arts de la scène sont présentés dans leur variété et leur originalité.


De l'Inde à l'Asie du Sud Est, les trames religieuses issues des épopées telles le Mahabharata sont la source de multiples représentations entre la danse thaïlandaise, les scènes indiennes ou le théâtre d'ombres dans la plupart des pays de cette zone géographique. 
L'élément sacré est ancré au plus profond des manifestations, mêlant les influences orthodoxes à des croyances populaires, ce qui fera que l'ensemble des sociétés goûtera ces manifestations au fil des siècles, du Moyen Âge à nos jours.


Au-delà de cette zone, le théâtre chinois est présenté à travers l'opéra de Pékin. Spectacle codifié, cet opéra est pourtant assez récent puisqu'il n'apparaît que vers le XII°/XIII° siècle, période fort tardive face à l'histoire chinoise. D'ailleurs la stricte codification ne se fera qu'à la fin du XIX° siècle par l'influence de la dernière impératrice de Chine. 


Au Japon, le théâtre Nô, drame sacré va insérer le spectacle théâtral dans la vie aristocratique tournée vers les rites et les lois religieuses. Plus près de nous le théâtre bunraku, théâtre de marionnettes, va impulser la création d'histoires riches et échevelées qui vont elles-mêmes revivifier le théâtre kabuki. L'importance du costume, du maquillage et des poses sont quelques-uns des éléments caractéristiques de ce théâtre goûté par le public populaire d'Edo.


A travers kimonos et estampes, c'est l'importance du geste mais aussi du vêtement qui est mis en scène. Pas de théâtre sans ces objets symboliques et spectaculaires qui priment sur le corps de l'acteur.  Ce dernier est important car il est le véhicule de l'objet ou du mouvement. Sa performance est ainsi jugée à l'aune de son habileté à maîtriser ces symboles, sans recherche d'originalité, au contraire!


L'exposition se termine dans la Rotonde où les danses de Mata Hari et ses supercheries orientales vont faire rêver une société française avide d'ailleurs. Des connaisseurs comme Guimet se laisseront berner par la dame hollandaise qui verra ses succès arrêtés de manière violente : jugée pour intelligence avec l'ennemi, celle-ci sera fusillée en 1917.


Des corps et des costumes à découvrir jusqu'au 31 août :
http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/du-no-a-mata-hari-2-000-ans-de-theatre-en-asie

1 commentaire:

  1. Je vais essayer d'aller la voir pendant mes quelques jours parisiens de fin août..

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