Expo Autoportraits du Musée d'Orsay, MARQ, Clermont-Ferrand (63)

Miroir, miroir..

En partenariat avec les musées d'Orsay et de Quimper, le musée R. Quillot de Clermont-Ferrand présente une exposition autour de la question de l'autoportrait. Il s'agit de montrer quelques grandes évolutions de ce genre du XIX° siècle à l'orée de la Seconde Guerre mondiale. 

Cette exposition assez généraliste permet à la fois de repérer les grands mouvements picturaux ainsi que les différents traitements que ces derniers vont faire subir à l'autoportrait.

Terrain d'expérimentation, le portrait d'artiste sera durant une longue période un champ de bataille esthétique :  se représenter selon les codes de l'Ecole à laquelle on appartient ou contre laquelle on réalise son oeuvre démontrera les démarches et l'originalité de l'artiste en question.

Du portrait austère des courants académiques aux traits plus libres d'un Monet ou d'un Van Gogh, c'est aussi le rapport à soi-même que les artistes interrogent. Le travail des matières, des couleurs et des espaces marque le rapport à sa propre présence au monde ainsi qu'à ses valeurs artistiques. 

Jusqu'au 5 juin : 
 http://www.clermont-ferrand.fr/Exposition-Autoportraits.html

Expo Kuniyoshi et Kunisada, Bunkamura Museum, Tokyo (Japon)

Duel d'artistes...

Pour quelques mois le Musée Bunkamura à Tokyo propose une exposition chorale entre les œuvres de Kuniyoshi et celles de Kunisada. Tous deux contemporains et élèves des mêmes maitres, ils seront des collaborateurs et des concurrents importants du monde de l’Ukiyo-e. Il présente quelques-uns des chefs-d’œuvre du Musée des Beaux-Arts de Boston qui possède l’une des plus belles collections d’estampes au monde.

Reconnu encore aujourd’hui pour ses compositions mouvementées et ses héros musclés, Kuniyoshi demeure une figure incontournable du monde de l’estampe au XIX° siècle. Il va développer un style nerveux et coloré qui mêle un trait incisif à des personnages volontiers débordants d’énergie ou de femmes à la sensualité affichée. Le succès de la rétrospective du Petit Palais à Paris a d’ailleurs démontré la proximité de l’artiste avec la sensibilité de notre époque avide de théâtralité et de débordements.

A l’inverse, Kunisada gardera un dessin et un style plus proche de l’école Utagawa tels qu’ils se sont constitués depuis la fin du XVIII° siècle. Jolies femmes douces ou amusantes, héros un peu raides aux poses de kabuki, le personnage de Kunisada est encore un artiste d’un Edo plus classique.

Toutefois, cette différence de style ne doit pas être caricaturée : si les deux artistes ont développé des grammaires parfois opposées, ils ont toutefois en commun ce goût du dessin et cette volonté de développer l’estampe en couleurs à un moment où l’image ukiyo-e connait un véritable âge d’or et que la société d’Edo est à son apogée.

Un face à face jusqu’au 5 juin 2016 :

http://www.bunkamura.co.jp/english/museum/20160319.html

Expo Kunisada/ Japanese lifestyle and fashion, Musée Ota, Tokyo (Japon)

Un artiste à la mode

Ce mois d'avril est consacré au travail de Kunisada et son génie de la représentation de la vie d'Edo ainsi que de la mode de son époque. Si l'artiste est reconnu pour ses portraits d'acteurs, il reste un grand dessinateur de portraits et silhouettes de femmes qui faisaient le bonheur du public d'alors. Son iconographie est à la fois nourrie des maitres du XVIII° et du début du XIX° siècle qui avaient fait du Bijinga-e (image de Beautés) un genre très en vogue.

L'intérêt de l'oeuvre de Kunisada est dans le fait qu'il témoigne du développement des pigments utilisés durant la carrière de l'artiste, notamment dans les années 50/60 : un véritable festival de couleurs s'empare des planches et des feuilles à cette époque. Outre ce point technique, cet ensemble d'images permet de cerner la vie des quartiers de plaisir ainsi que la richesse extraordinaire de la mode de cette époque : une débauche de tissus, de motifs qui font des diverses pièces de l'habit féminin de véritables oeuvres d'art que le dessinateur met en scène à travers des postures suggestives ou poétiques.

C'est déja une poésie de la rue, du quotidien que Kunisada révèle dans ses planches grâce à des moyens simples et directs, utilisant une ligne claire et souple dans l'ensemble de son oeuvre.

A voir jusqu'au 24 avril :
http://www.ukiyoe-ota-muse.jp/exhibition-eng/utagawa-kunisada-2016

Expo Très traits, Fondation Van Gogh, Arles (13)

De traits et d'imagination...

L'exposition "Très traits" met en lumière la marque sur la toile : il ne s'agit pas de revenir sur la querelle dessin/couleur mais interroger le travail de certains artistes comme Lichtenstein, Leroy ou Ghenie à travers le prisme du trait, de la pâte qui fait le corps de leur oeuvre ou en partie.

Comme à chaque fois, un hommage est rendu à Van Gogh, notamment avec l'oeuvre de Lichtenstein qui réinterprète son semeur, tableau dont l'artiste contemporain dit qu'il traduit la simplicité du mouvement. En masses, en applications plus claires, les présences des traits, des figures et des surfaces interrogent aussi le mouvement et le genre de mimétisme que peut se permettre le XXI° siècle.

La rétrospective Griffa présente un certain nombre d'oeuvres que ce peintre  qu'on a pu rattacher à des mouvements comme l'Arte povera ou Supports/Surfaces. Un emploi des arabesques, des vides de la toile mais aussi une série autour du Nombre d'Or assez poétique et ludique.

Un ensemble d'expositions jusqu'au 24 avril :
http://www.fondation-vincentvangogh-arles.org/programmation/p-expositions/expositions-en-cours/

Plantes rares et jardin naturel, Sérignan du Comtat ( 84)

Petit tour au jardin... 
 

 Pour la 18° année, le village de Jean-Henri Fabre accueille une foire aux plantes qui ne peut que charmer les sens surtout avec le temps qui est de la partie ce week-end. Des iris aux plantes aquatiques ou aux cactées, on peut découvrir un large choix de plantes qui sauront enchanter les grands jardins comme les petits balcons...

De belles variétés plus méconnues ou exotiques s'invitent dans le parc et ses alentours ainsi que de très beaux mobiliers et décorations de jardin qui donneront un côté poétique ou ludique aux étendues vertes parfois un peu monotones. 

A ces ventes s'ajoutent des randonnées, des conférences tout au long des deux jours qui permettent à chacun de trouver son bonheur et de fêter dignement le printemps qui semble vouloir s'installer pour de bon!

 Les 16 et 17 avril à  Sérignan :
http://www.plantes-rares.com/

Expo Esprit manga : caprices d'Hokusai, Musée du dessin et de l'estampe, Gravelines (59)

Caprices de star...

Titre et série de recueils iconique, la Manga d’Hokusai demeure encore méconnue malgré la popularité de certaines planches et l’aura de son créateur au-delà de la simple période d’Edo. Richement doté, le musée du dessin et de l’estampe de Gravelines (59) accompagne une soixantaine de planches de carnets issus de la bibliothèque Les Annonciades de Boulogne sur mer. 

Présentée comme un « guide pour ceux qui désirent apprendre à peindre », la manga (ou croquis/caricature) décline des sujets divers qui peuvent perdre le lecteur de par la profusion d’images : paysages, quotidien du peuple d’Edo, illustrations des croyances et des cultes shinto, ces vignettes d’un autre temps connaissent un véritable engouement dès la parution du premier volume en 1814. Cette popularité ne se démentira pas puisqu’elle sera l’ouvrage le plus réédité du XIX° siècle.

L’exposition propose ainsi de donner à voir quelques exemples des différents genres présentés ainsi que de questionner le contexte et les intentions d’Hokusai à travers sa manga. Car au-delà d’un simple carnet de formes, l’œuvre instaure un véritable questionnement de la représentation ukiyo-e ainsi qu’un manifeste du dessinateur face à son temps et à la culture de son pays.

Des carnets à dévorer jusqu’au 19 septembre 2016 :

http://www.ville-gravelines.fr/expotemp/02-%20PAGE%20WEB/02Expositions/Expotemp/EM.html