jeudi 14 juin 2018

Masse critique Babelio, Denys l'aéropagite et le nom de Dieu


Question de définition....



Tout d'abord merci à Babelio et aux Petits Platons pour cet ouvrage qui ouvre l'esprit à un personnage des plus intéressants...La collection présente en des petits volumes des personnages de la philosophie qu'elle présente comme étant ouverts à des lecteurs de 9 à 99 ans...En effet, les illustrations de G Herbéra aux teintes pastelles et le texte plutôt grand public de JP Mongin ne doivent pas cacher les difficultés que présente cet opuscule : autrement dit, comment définir Dieu !!!


Denys et Apollophane se promènent dans une Héliopolis déja déserte et en ruine....Puis survient une éclipse de soleil imprévue qui va emporter le personnage principal d'Alexandrie à Athènes où il entendra les discours d'un certain Paul de Tarse...


Si vous n'avez pas deviné la suite....avouons que l'on parle en fait de celui qui deviendra St Denis et qui viendra, la tête coupée, reposer près de la capitale française. En dehors de cette peinture d'un personnage saint, c'est la question de la définition de Dieu qui est conduite de page en page....et ce n'est certes pas la question la plus simple : sur les traces de Platon et de son Académie disparue, Denys chemine avec nous autour de l'épineuse définition qui procèdera pour lui par une définition négative....mais peut-on en rester là ?

L'ouvrage est abordable malgré une problématique des plus complexes. Le récit est plaisant et atteint son but....J'avoue quand même que je ne mettrai pas le livre dans les mains de tous jeunes philosophes car malgré une approche simple, les développements demandent un minimum de connaissance et de réflexion.

Un opuscule agréable que je relirai sûrement......

samedi 9 juin 2018

Expo Intimités en plein air, Marq, Clermont-Ferrand (63)


Au temps des jardins...


Ker-Xavier Roussel et Vuillard furent très vite amis avant de devenir beaux-frères. De cette proximité naitra un lien indéfectible que les deux peintres ne rompront jamais jusqu'à leurs morts dans les années 1940. A travers ce lien, le Marq propose de traverser la vision du paysage à partir des années 1890 et de l'aventure des Nabis.


Avec Denis ou Bonnard, les deux jeunes hommes vont suivre les leçons de Gauguin et se construire contre l'école impressionniste. Le primat de la couleur et de la construction effacent les nuances et la volonté de rendre la lumière et ses nuances. 


Pourtant, au tournant du siècle, les deux peintres, comme leurs compagnons, seront tentés par le courant soutenu par Monet et Renoir ainsi que par le retour à un certain classicisme qui interroge sur la place de la figure humaine dans le cadre de la nature. Toutefois, l'utilisation d'un cadrage fort, de lignes et de géométrie ne sera jamais oubliée par les deux artistes. 


A travers l'exposition, c'est aussi un certain art de vivre et toute une société de l'avant Première Guerre mondiale qui revient à la vie : les Nathanson et les divers acteurs de la vie picturale du Paris 1900 avec leurs villégiatures aux quatre coins de la France permirent l'éclosion de quelques chefs-d’œuvre que l'on peut encore voir au Marq juqu'au 24 juin 2018 :
https://www.clermontmetropole.eu/actualites-et-agendas/toute-lactualite/detail/actualites/exposition-intimites-en-plein-air-les-paysages-dedouard-vuillard-et-ker-xavier-roussel-au-marq/

samedi 2 juin 2018

Week-end des jardins, la Folie Mercier, Mozac (63)


De fleurs et de terre cuite...


Pour cette mouture 2018, Rendez-vous aux jardins propose le thème "l'Europe des jardins"....Cette année, 10 pays d'Europe se joignent à la France pour ouvrir des espaces paysagers qui mettent en scène un art des végétaux polymorphe. 


Pour ma part, petit détour à la Folie Mercier, petit jardin de plaisance près de Riom. Au XVIII° siècle, la famille Mercier est une force puissante au tribunal de Riom....C'est près de là, à Mozac, que le père de famille va faire ériger une folie digne des grands clans de l'Ancien Régime et fidèle à une certaine idée des Lumières.


Reconnue pour ses topiaires et ses sculptures en terre cuite, la maison Mercier va traverser les siècles à l'ombre de la vieille abbatiale toute proche. Les propriétaires actuels ont su continuer un art des jardins qui a été mis à rude épreuve par les déboires financiers et botaniques (les buis depuis quelques années sont attaqués par des parasites virulents). 


Un air des Lumières que l'on peut ressentir durant l'été et tout ce week-end :
https://www.chateaudeportaberaud.com/