Une légende...
De même, un travail intéressant est créé autour du dessin fini et de séquences où le trait, l'esquisse créent un nouveau jeu visuel et stylistique qui permet au récit de se tourner vers un espace de liberté et de poésie.
Une jolie réflexion sur la vie et ses attentes qui pose plus de questions qu'elle ne donne de réponse.
Le dernier film des studios Ghibli reprend un ancien conte nippon, celui du Coupeur de bambous. Un vieux couple modeste va voir sa vie boulversée par l'arrivée d'un bébé trouvé dans une bambouseraie. En grandissant, il devient une jeune fille à la beauté et aux qualités sans pareilles qui appelle les désirs des grands et même de l'Empereur. Ce personnage se révèlera être un esprit de la lune qui retournera dans son pays d'origine.
L'animé reprend les grandes lignes du conte et utilise de manière classique le monde noble de la période Heian en toile de fond. Ainsi, des références au monde de la peinture classique et de l'estampe japonaise sont indéniables. Même si les traits de la princesse font encore partie du monde manga volontiers rétro, les personnages secondaires, les décors ainsi que la nature (très présente) sont imprégnés de références stylistiques de la période Edo.
De même, un travail intéressant est créé autour du dessin fini et de séquences où le trait, l'esquisse créent un nouveau jeu visuel et stylistique qui permet au récit de se tourner vers un espace de liberté et de poésie.
Ce concept de liberté se retrouve aussi dans la trame du film : la princesse est un esprit qui est à la fois prisonnier d'un monde lunaire trop parfait et d'un monde humain qui édicte ses règles sans s'occuper du bonheur des êtres. Le monde de la cour est perçu comme un lieu carcéral, inhumain et risible mais le monde de la campagne n'est pas montré comme un lieu idéal : la vie y est difficile et les peines sont nombreuses. Toutefois, la vie à proximité de la nature et de son cycle semble le moyen d'exister le plus épanouissant.
Kaguya demeure alors un esprit en proie à la mélancolie : elle regrette le monde de la lune autant qu'elle craint de quitter la Terre. Sa relation avec les humains est encore contrastée puisqu'elle ainsi que les autres personnages ne peuvent s'empêcher d'apporter bonheur et malheur à l'ensemble des êtres qui les entourent, reflétant une psychologie à la fois réaliste et riche.
Une jolie réflexion sur la vie et ses attentes qui pose plus de questions qu'elle ne donne de réponse.
il n'est pas encore programmé à Uto, je surveille la gazette ( par contre il y a 2 films que j'irais voir en juillet, ça devient rare, si ça te tente, on aura l'occasion d'en causer en temps voulu)
RépondreSupprimerc'est tentant...on en reparle dès que je descends!!
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