dimanche 4 mai 2014

Hyakunin Isshu 33


Ki no Tomonori



Ce jour de printemps
A la lumière sereine
Du soleil pérenne
Pourquoi donc impatientes
 
Les fleurs se dispersent-elles
 
 


Cette estampe d'Hiroshige dépeint une jeune mère qui a perdu son enfant. Alors qu'elle priait, elle fait un songe qui la pousse à se rendre au temple de Mii Dera, au bord du lac Biwa. Enfin parvenue, elle est repoussée par le prêtre en charge des lieux : il craint que la cloche sacrée qui se trouve dans l'enceinte ne soit souillée si cette femme la fait sonner comme le veut la coutume.


Malgré le prêtre, la femme pourra entrer et se mettra à chanter ses malheurs et sa peine. L'œuvre montre le personnage en train de danser et laisser tomber son éventail dans son émotion. Cette folie qui possède le protagoniste est symbolisée dans le poème par l'image des fleurs qui tombent.
 
L'histoire est reprise dans plusieurs pièces de nô ainsi que dans des danses kabuki. La tradition veut que l'histoire se termine bien : alerté par ce spectacle, un jeune garçon s'approche. Il s'agit du fils perdu et les deux personnages de fondre en larmes dans les bras l'un e l'autre.

 
La beauté de Kunisada elle aussi fait écho au poème à travers les gestes rapides, brusques du personnage qui semble ne plus goûter à son activité. Une folie domestique, une frénésie semblent habiter la jeune femme qui n'est plus en harmonie avec le décor du foyer, calme et serein comme l'atmosphère décrite au début de la pièce.

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