Koto, l'air du dragon endormi...
Le koto, cithare traditionnelle à 13 cordes a été fabriquée en forme de dragon tapi. Autant dire que cette forme d'animal sacré sur lequel on joue prouve l'importance de l'instrument. Vecteur des airs séculaires (comme le fameux sakura), il devient très rapidement un instrument imposé pour tout bon courtisan et toute bonne geisha plus tard.
Ainsi, l'estampe de Kunimasa présentée met en scène une geisha reconnue pour ses talents au koto. Avec la poésie, la danse et la conversation, cette maitrise de l'instrument est un must qui attire de nombreux clients. En miroir d'un autre instrument, le shamisen, le koto devient l'instrument des quartiers de plaisir.
Les hauta, ou chansons d'amour, accompagnées de koto ou shamisen jouent de la vibrations des cordes et de la voix : ainsi, les histoires à faire pleurer émeuvent-elles plus fortement au son du frottement des cordes.
Cette "harpe" japonaise demeure à la fois proche et éloignée de l'instrument occidental duquel nous le rapprochons. La dextérité est tout aussi indispensable mais l'horizontalité permet un jeu que la harpe occidentale est loin de satisfaire. A contrario, le petit nombre de cordes ne permet pas l'ambitus de la harpe celtique ou moderne, faisant du koto plus un instrument d'accompagnement même si sa capacité de soliste est indéniable.
Outre la richesse de sa tessiture, le son qui provient de ce bois de paulownia possède un charme envoutant...
http://www.youtube.com/watch?v=93wRhIPExUY
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