mercredi 23 avril 2014

Le Crépuscule des dieux 3 : les Filles du Rhin


Ondines et désir


Prologue à la Tragédie qui va se jouer, la scène des Filles du Rhin présente les trois soeurs, Woglinde, Wellgunde et Flosshilde en train de s'amuser à la lumière de l'Or. Gardiennes du précieux trésor, elles incarnent la sensualité libre, à la fois innocente et provocante. Tour à tour, fillettes aux jeux inconséquents ou femmes à la beauté provocante, elles insufflent une énergie qui met en branle le drame :

Or du Rhin
Joie lumineuse
que tu ris, claire et sublime!
Eclat incandescent
émane saintement de toi dans les eaux!



Ce désir qu'elles personnifient, le nain Alberich va l'éprouver dès son entrée dans le jeu du destin. Se moquant de sa maladresse et de sa difformité, les Filles du Rhin mettront tous leurs charmes en avant afin de déstabiliser l'être désirant.


Comprenant la perfidie des esprits aquatiques, Alberich se tournera ainsi vers l'Or, faisant de la matière qui était synonyme de lumière et de liberté un matériau de malheur et de pesanteur. Pour s'en emparer, le futur possesseur doit renoncer à l'amour. Qu'à cela ne tienne, de dépit et de rage, le nain maudit le désir et se rend maitre de l'Or qui deviendra l'Anneau maudit.

                                                                                       (oeuvres de G Lemercier)

 Comprenant trop tard leur erreur, les filles du Rhin métamorphoseront leur chants joyeux en une plainte aux dieux qui ne cessera de raisonner jusqu'au Crépuscule final, moment où enfin l'Or leur sera rendu.

1 commentaire:

  1. Par contre faut reconnaître que de nos jours, une fille qui s'appelle Wellgunde, Woglinde ou Flosshilde, même si elle est très jolie, est mal partie dans la vie...Le pauvre gars nommé Alberich aussi, d'ailleurs...

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