Des kimonos théâtraux...
Le Rijksmuseum présente quelques kimonos de no du XVII°
siècle : issus de la collection Okura, ces pièces exceptionnelles de soie
et de broderies évoquent toute la beauté de cet art théâtral ancien.
Apparu au XIV° siècle durant le shogunat de Yoshimitsu, le
no évoque quelques figures légendaires du Japon. Sur la scène, dans une langue archaïque,
l’acteur module son discours à la manière d’une partition musicale. Représentant
des rencontres entre vivants et esprits, l’atmosphère scénique revêt l’étoffe
du rêve magnifiée par des vêtements aux couleurs vibrantes et merveilleuses.
A la lumière des bougies, le chatoiement des soies, des
applications d’or et d’argent crée cette ambiance particulière où le geste et
le mouvement se veulent lents et mesurés à l’instar des paroles presque
psalmodiées.
Les kimonos de la collection Okura témoignent ainsi de cet
art raffiné qui a su garder ses caractéristiques depuis ses origines et que ces
vêtements du XVII° siècle savent magnifier à merveille. C’est aussi l’occasion
pour le musée d’évoquer cette collection mythique : le musée Okura fut le
premier musée privé du Japon, fondé en 1917. La famille Okura, qui tint de
nombreux commerces, ouvrit plusieurs hôtels dans l’archipel et dans le monde,
notamment à Amsterdam, ce qui explique cette exposition aujourd’hui, eut
toujours à cœur de faire connaitre les beautés de l’art nippon.
Des kimonos pour rêver et évoquer une tradition théâtrale, à
voir jusqu’au 13 décembre 2016 au Rijksmuseum :
https://www.rijksmuseum.nl/en/kimonos-from-the-okura-collection
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