dimanche 19 janvier 2014

Hyakunin Isshu Poème 55

Kinto Dainagon
Renom et poésie...





Voici bien longtemps
que le bruit de la cascade
s'est interrompu
seul son renom jusqu'à nous
a suivi le cours du temps

Poème qui met en scène le problème de la renommée, cette pièce imprime l'importance de la poésie, des arts qui pérennisent le souvenir de ce qui a été. Si une cascade peut disparaitre, que penser du destin des hommes? Kinto insiste ainsi sur le pouvoir de l'art à un double niveau : celui d'arrêter le temps pour ce qui est chanté mais aussi pour celui qui crée. Après tout, la plupart des auteurs du recueil ne sont plus que des noms dont on ne connait plus rien, à l'instar de cette cascade disparue dont seul le nom demeure.


Le portrait de Yukihime (j'ai déja fait un billet au sujet de cette histoire) présente l'héroine prisonnière de Daizen qui lui demande de dessiner un dragon. le pouvoir de la jeune fille est de donner vie à tout ce qu'elle produit et le méchant espère obtenir un dragon qui l'aidera à éradiquer ses ennemis.
Toutefois, la jeune femme demande de voir un de ces monstres car elle dit ne pouvoir dessiner ce qu'elle ne connait. Le tyran utilise l'épée magique du père de Yuki et à sa vue, elle se rend compte que Daizen a tué son père. 
L'estampe utilise le poème de Kinto avec la référence à la cascade mais aussi avec l'idée du renom qui est symbolisée par l'épée paternelle qui ne peut s'oublier malgré la mort du propriétaire.


Dans la série de comparaisons avec des beautés, Kunisada présente une jeune femme jouant du yaukin, sorte de cithare à cordes frappées. La référence à la musique fait écho au concept de renom : on peut entendre l'instrument sans le voir comme le renom de la cascade perdure malgré la disparition du site.

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