Lune au-dessus du quartier des théâtres (1886)
Cette estampe de la série Cent aspects de la lune décrit une jeune femme qui sort d'un théâtre. Ayant les dents laquées, on peut penser qu'il s'agit d'une femme mariée et non d'une courtisane. Toutefois, ses gestes sont gracieux et la pose qui la montre en train d'enfiler son vêtement se veut suggestive.
La philosophie de l'ukiyo-e appert dans cette oeuvre : moment fugace et presque anodin, ce mouvement de la femme et de l'habit identifie la quintessence de la beauté et de la féminité dans ce qui est le plus ténu.
la construction en oblique, la présence des silhouettes au second plan ainsi que les chauve-souris qui entourent la lune marquent le caractère impalpable de ce petit matin qui se dessine à l'horizon.
La beauté se perd dans la brume et comme en songe semble devoir s'évanouir dans les ténèbres.
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